Des lectures qui nous alertent… et nous invitent à la réflexion

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Depuis le début de l’année, j’ai eu la chance de pouvoir lire trois livres qui me semblent aller dans la même direction : l’interrogation du progrès et de la science au nom d’une anthropologie qui fonde l’écologie de demain, à défaut de celle d’aujourd’hui.
J’avais commencé par le livre de Bruno Latour, « Où atterir ». Ce livre montre le basculement qui est en train de se produire. L’humain face à la terre, c’est le nouveau défi du siècle qui devrait nous amener à réfléchir à l’humain de la terre, l’humain avec la terre :

 
 
 
 
J’ai continué en lisant le livre de Mathias Girel, « Science et territoires de l’Ignorance ». En interrogeant l’ignorance, il montre comment, la science elle-même se construit pour tenter d’influencer l’humain en allant jusqu’à lui nuire en renonçant parfois , par choix ou par contrainte, à aller jusqu’au bout :

 
 
 
 
L’été venu j’ai découvert et lu le livre de Jean Malaurie : « oser, résister ». Livre surprenant qui m’a rappelé mes cours d’ethnopsychiatrie en 1975 à l’université. Au-delà de cette référence, l’auteur parcours une vie auprès principalement des peuples du grand nord (Inuits entre autres) pour nous montrer les petitesses humaines de l’occident, les errements des scientifiques et finalement l’égoïsme qui a gagné la société avec la générale acception du libéralisme :

 
 
 
 
Toutes ces lectures s’inscrivent dans le cadre de la réflexion que je mène depuis quarante années autour du développement des technologies de l’information et de la communication, et aussi sur le sens du progrès, de la science. Ayant eu la possibilité de travailler au quotidien auprès d’une grande variété de personnes et de situations difficiles ou moins difficiles, il m’apparaît nécessaire de transmettre ce qui constitue partiellement le cadre de ce chemin de pensée. A ces trois ouvrages j’ajoute volontiers deux auteurs qui m’ont aussi marqué dans ce chemin de pensée :
Gaston Bachelard pour l’ensemble de son oeuvre et ce croisement constant entre science et conscience, comme dans cet ouvrage, « La terre et les réveries du repos » :

 
 
 
 
Et enfin Jacques Ellul dont l’oeuvre est souvent maltraitée par nombre d’opposants à cette pensée accessible marquée par la qualité éthique et politique comme dans ce livre anticipateur : « la technique ou l’enjeu du siècle » :

 
 
 
 
Il est bien sur probable que nombre d’autres auteurs ont écrit des choses remarquables, que j’ignore (on ne peut pas tout lire). A votre tour aussi, lecteur, de partager vos enthousiasmes mais aussi vos questionnements que ces livres éclairent, même s’ils n’ont pas la vanité de nous donner les réponses.
A suivre et à débattre
BD
 

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