L'écran et l'apprentissage

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La tradition de l’écrit et du livre a permis à toute une population de se construire un rapport au savoir et à son accès bien particulier. La multiplication des écrans dans le quotidien pose bien évidemment au système scolaire la question de savoir si ces écrans ne sont pas des « écrans aux savoirs » selon l’expression chère à Geneviève Jacquinot. Avec les téléphones portables, l’écran est réduit à sa plus simple expression. Avec les nouveaux téléviseurs plats ainsi que les vidéo-projecteurs, ils gagnent du terrain et de la place. Entre les deux on trouve désormais toutes les tailles. Or à ce jour aucun d’eux n’a remplacé la feuille de papier et aucun d’eux ne s’en est encore véritablement approché. Si l’on s’en tient à la querelle des surfaces, le papier semble avoir encore quelques belles journées devant lui. Par contre si l’on regarde ce qui se cache derrière la surface blanche (ou noir…) la feuille est une bien piètre actrice. La convergence annoncée depuis plusieurs années est encore à venir mais inexorablement elle se développe. La grande surface du tableau noir puis blanc puis interactif ou numérique vient nous renforcer dans notre questionnement sur la taille des écrans : Y a-t-il une bonne taille d’écran pour l’apprentissage ? Le TBI et l’ordinateur nous posent la question de savoir ce dont on besoin derrière l’écran pour qu’il permette d’apprendre ? D’aucuns seront prompts à dire qu’il suffit d’exclure tous les nouveaux écrans de l’école, car il sont des freins à l’apprentissage. D »autres diront qu’au contraire il faut enseigner avec tous les écrans à l’école par souci de modernité ou par souci d’adaptation de l’enseignement au contexte de vie des jeunes.

Les écrans peuplent désormais notre quotidien et la multiplicité de ses tailles montre bien que c’est un phénomène irréversible (compte tenu de notre contexte socio-économique et des moyens techniques actuels). Or on ne peut que constater qu’ils s’insinuent dans tous les moments de la vie quotidienne, ceux qui permettent d’accéder à l’appropriation des savoirs appris. SI les écrans ne sont pas dans l’école, ils joueront, comme ils le font depuis de nombreuses années leur rôle en dehors, efficaces jusque dans la disqualification progressive du modèle scolaire traditionnel comme le montre par exemple cette petite vidéo sur les jeunes coréens qui ne vont plus à l’école et pour lesquels on expérimente un programme d’apprentissage appuyé sur une approche par les jeux vidéo (parfois même transformés en « serious games ».

La multiplication des écrans c’est la multiplication des sources d’information, pour peu qu’il y ait « du potentiel derrière les écrans » alors ils deviendront, au gré des demandes des jeunes des sources d’apprentissage

A suivre et à débattre

BD

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