Des priorités pour les équipements

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Au moment où le ministère continue d’encourager les TBI, les ENT, les équipements de visio-conférence, on est en droit de se poser la question de l’opportunité de tels investissements. Il suffit de passer dans des établissements scolaires « ordinaires » pour se rendre compte que les choses sont délicates en matière d’investissement. Sachant par exemple qu’un TBI coute le même prix, voir bien davantage qu’un vidéo projecteur et sachant que l’accès aux matériels informatiques reste un voeu pieu pour beaucoup d’enseignants ( insuffisance de matériel, problème de maintenance, réservation de salles, configuration des locaux et des matériels inadaptés… ) il faut questionne ces avancées.

En regardant tous les exemples récents dans ces domaines, on s’aperçoit que de l’intention à l’équipement puis de l’équipement à l’usage, il y a un écart extrêmement important. En interrogeant les acteurs de terrain, on constate qu’ils déplorent cet écart et surtout que sa non réduction ne se traduit pas pour autant par un arrêt de ces projets grandioses.

Avant de faire acheter des TBI, ne faudrait-il pas mieux multiplier les vidéoprojecteur légers, avant de développer les ENT, ne vaudrait-il pas mieux assurer la maintenance logicielle des parcs, etc… ? La baisse des prix des ordinateurs portables pourrait par exemple raviver ces promesses anciennes de ministres de favoriser réellement l’équipement des enseignants en les dotant de matériels adéquat (plutôt qu’en leur faisant des prêts à taux réduit). Malheureusement on en est loin et les expériences malheureuses des département ayant doté les établissements d’ordinateurs portables n’encourage pas à aller dans ce sens.//

Reprenons plutôt les questions là où elles en sont. Assurons un véritable accès de tous avec une formation accompagnée de proximité avant de lancer de grands projets. Si l’on peut percevoir, en tant que spécialiste ou vendeur que certaines évolutions sont prometteuses, encore faut-il s’assurer qu’elles seront transformées en effets réels. Comme les pré-requis de base ne sont pas clarifiés, il y a peu de chance pour que cela aboutisse. Et trop souvent on déplorera l’immobilisme alors qu’il s’agira souvent de juste distance.

Dans les établissements qui ont réellement pris conscience de ces évolutions et qui ont su se doter des moyens adaptés on comprend l’envie d’avancer, mais ces établissements ne sont pas légions et semblent parfois inacessibles aux autres, produisant alors l’effet contraire de celui souhaité.

A débattre

BD

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