Publiés le 27 aout 2008, les programmes du collège rénovés devant être mis en place à la rentrée 2009 posent de nombreuses questions. Souhaitons que dans les prochains mois d’autres documents complémentaires vont être proposés pour améliorer ce premier jet dont l’incohérence globale est frappante. Quelques faits pour étayer cette lecture :
– le vocabulaire de référence, l’organisation interne des textes, les priorités ne sont pas absolument pas homogènes. on peut même considéré qu’ils sont en contradiction avec des orientations prises précédemment dans le socle commun entre autres.
– les démarches pédagogiques sont tellement différentes d’une discipline à l’autre que l’on a du mal à voir comment les élèves vont comprendre ce qui leur est demandé tant les écarts sont grands.
– l’absence de référence claire à la place du socle commun dans les programmes eux mêmes pose question. Comment comprendre cette injonction paradoxale.
– La place des TICE est systématiquement rappelée dans toutes les disciplines. On ne pourrait que trouver le fait intéressant, mais on s’étonne qu’à l’instar des SVT, l’ensemble des programmes ne prenne pas la peine d’expliciter, fonctionnellement comment les intégrer.
Ces programmes donnent du crédit à certains retours en arrière. Pourtant on constate à l’intérieur même des textes que ce n’est pas aussi clair. L’approche des disciplines scientifiques et technologiques va vers de véritables mises en situation d’apprentissage. Même si le terme compétence est globalement mis de coté, il s’agit bien de la lutte entre les deux grandes tendances actuelles dans le domaine de l’enseignement.
La rédaction de ces nouveaux programmes est un retour en arrière surtout dans leur méthode d’élaboration qui couronne une nouvelle fois les chapelles disciplinaires au détriment d’une cohérence globale. Pour ce qui est des TIC on remarque que l’ancienne recommandation de feu le conseil national des programmes sur l’intégration des TIC dans la rédaction des programmes est, quelques 16 années plus tard, lettre morte pour la plupart des disciplines. Si le chapô donne le change, les contenus oublient tout simplement l’essentiel de cette intégration. Le B2i est peut-être une cible indirecte de cette lutte d’influence qui amène certains à souhaiter la disparition de toute référence à l’informatique ou aux TIC en éducation…
A débattre
BD
