Autoformation, TICE et modèle de l'apprentissage

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L’interview de Pierre Landry disponible à cette adresse : http://www.asti.asso.fr/pages/Hebdo/sh56/sh56.htm mérite d’être lue avec attention. J’en extrais ces quelques lignes commentées : Dénonçant en premier lieu quelques allant de soi qui ont la vie dure il déclare : « Or l’apprentissage, seul avec un document, électronique ou pas, ne fonctionne que dans des cas précis, par exemple pour apprendre à se servir d’un logiciel. Et cela ne fonctionne pas pour tout le monde. » Evoquant la place de la scolarisation pour l’apprentissage, en lien avec les propos sur les TIC :  » il n’est pas question de supprimer l’école mais de reconnaître que la forme scolaire n’est pas la seule forme pour apprendre.. » Autrement dit, il est temps que l’école prenne en compte cette réalité et se tienne à sa place !!! Spécialiste de l’autoformation P Landry rappelle : « Pour apprendre, il faut une initiative » Et son propos s’appuie sur ce cadre : « Finalement, nous distinguons, avec Philippe Carré, trois dimensions: vouloir apprendre : se motiver ; pouvoir apprendre : les conditions et situations qui valorisent l’apprentissage, par exemple les entreprises « apprenantes » qui le permettent (ou non, dans l’optique du taylorisme), en créant les conditions nécessaires à la reconnaissance de ce qui est appris et en favorisant les interactions entre les personnes pour qu’elles apprennent : savoir apprendre  » Revenant enfant aux question des technologies, Pierre Landry nous rappelle : « L’histoire de la relation des machines avec l’éducation et la formation est une longue suite d’oublis […]spécialistes des différentes technologies ne discutent pas entre eux » En effet on ne peut que constater la répétition de propos incantatoires (Patrice Flichy parlait d’objets valises) à chaque nouveauté technologique en lien avec l’éducation. Cela amène P Landry à une critique acerbe du monde de la recherche et de l’université dont il dénonce les cloisonnements disciplinaires et l’éloignement des acteurs engagés. Mais cela l’amène aussi à inviter à une plus grande rigueur dans le travail de recherche en sciences de l’éducation et en sciences de l’information dès lors que l’on parle des TIC. La dénonciation du mythe de l’e-learning est une bonne illustration de ce propos et mérite que l’on regarde nos propres enthousiasmes avec une distance suffisante. A suivre et à débattre Bruno Devauchelle

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