Visibilité, notoriété, popularité…

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Il y a actuellement une tendance qui se développe et qui pose problème : pour mieux être vu (autrement dit plus…) il faut savoir se montrer plutôt que d’avoir quelque chose à dire. Quelques exemples simples :
– si vous avez un blog perso, déplacez le sur le site d’un journal national (type le Monde etc…)  pour le faire héberger et ainsi de profiter du « glissement » de notoriété que cela peut vous procurer.
– si vous voulez être identifiés, faites votre propre autobiographie avec liens sur wikipédia, en soignant bien les termes de votre présentation
– intervenir sur les blogs et sites des supports en ligne les plus lus en prenant soin de rendre possible les liens vers vos propres documents (si vous le souhaitez)
– assurer une SEO ! (http://www.google.com/support/webmasters/bin/answer.py?hl=fr&answer=35291)
Le problème est que si vous n’utilisez pas ces moyens là la visibilité individuelle est beaucoup plus délicate surtout si elle veut s’appuyer sur la qualité des contenus. Ainsi il ne serait plus possible d’exprimer de manière largement visible une pensée structurée sans passer sous les fourches caudines des intermédiaires de popularité. La fameuse popularité interne de Google est donc bien souvent mise à mal par d’habiles communicants qui tentent d’assurer la popularité de leur client. Comme le site de Google le dit cela peut être à double tranchant, si le site est très mauvais… mais…
La difficulté auxquels les jeunes générations va être confrontée est d’arriver à comprendre cette évolution (parmi d’autres). L’ancienne génération elle, se divise en deux parties : ceux qui font cette évolution, avec, parfois une éthique limitée à la profondeur du tiroir caisse; et ceux qui sont dépassés et qui fort de leur âge pensent qu’ils sont naturellement protégés contre ces pratiques (qu’ils ignorent bien évidemment)
Dans le cadre de l’éducation à Internet il est nécessaire d’effectuer une veille sur ce type de pratiques. En effet la question de la recherche sur Internet commence dès les premiers instants. Les ergonomes qui travaillent pour les sociétés de mise en ligne de contenus expérimentent de nombreuses formules (basées sur des recherches sérieurs) pour guider le lecteur avant même qu’il n’ait le temps de s’en rendre compte. Autrement dit la tentation du formatage de l’esprit et de la propagande n’est jamais loin.
Quant à l’accès aux contenus de qualité, il serait temps que l’on s’en empare sérieusement, et c’est de la responsabilité entre autres de la communauté des chercheurs. Il suffit de consulter des archives ouvertes ou de rechercher des publications scientifiques pour se rendre compte de leur relative inaccessibilité réelle…. (cf la déplorable expérience de dépots d’articles sur des archives dites ouvertes pour lesquels en réalité seul le résumé est disponible, l’article ne pouvant qu’être acheté dans une revue ou demandée personnellement à l’auteur, par exemple)
La question de la pertinence des contenus est aussi une affaire qui concerne les auteurs !!!!
A suivre et à débattre
BD

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