Vers la numéritie, aprés la littéracie et la numératie

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Vers le concept de « numéritie »

Parce que le numérique a envahi notre vie de tous les jours et que de ce concept central se déclinent un très grand nombre d’évolutions qui ne sont pas que techniques mais sociales, professionnelles, collectives, individuelles,… il est nécessaire de situer celle-ci dans le cadre des compétences fondamentales de l’être humain. Concernant le monde de l’écrit et celui du calcul, il existe deux concepts : celui de littéracie et celui de numératie. L’OCDE définit ainsi la littéracie (ou litéracie) comme « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. »

L’Etat Canadien définit ainsi la numératie comme « Les connaissances et les compétences requises pour gérer efficacement les exigences relatives aux notions de calcul de diverses situations ». De son coté le site de l’infobourg donne la parole à Christian Côté, conseiller pédagogique en cyberpédagogie des TICE au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique dans un article intitulé « La littératie, la numératie, et pourquoi pas l’ordinatie! » (http://www.infobourg.com/sections/actualite/actualite.php?id=11753). rappelant lui aussi les définitions de L’Office québécois de la langue française qui définit la littératie comme étant «l’ensemble des connaissances en lecture et en écriture permettant à une personne d’être fonctionnelle en société» (2002). Ce même groupe définit la numératie comme étant «l’ensemble des connaissances en mathématiques permettant à une personne d’être fonctionnelle en société» (2002). Cet auteur se pose aussi la question de cette place prise par les TIC dans la société actuelle et de sa nécessaire prise en compte et nomme ordinatie la palce prise par l’informatique.

Pour ma part, il me semble important de ne pas s’en tenir seulement à l’informatique, science du traitement de l’information, pour aller au delà c’est à dire d’une part vers ce qui est fondamental en l’état actuel des technologies, le numérique et d’autre part, à l’autre extrême, c’est à dire l’intégration sociale de ce numérique, ses usages, ses pratiques et aussi ses conséquences sur le vivre ensemble, bref vers une lecture anthropologique et sociologique de cette évolution.

Travaillant sur divers projets autour de l’accès au savoir, à l’information, à la connaissance, seul, en groupe, en famille ou dans la société, il me semble qu’un concept est en train de s’imposer. Néologisme certes, mais suffisamment évocateur pour ne pas être intéressant, le terme de « NUMERITIE » me semble approprié pour désigner les deux extrèmités de ce ce phénomène tout autant que le chemin que chacun de nous a à parcourir pour aller de la technique à la culture d’usage et à la compréhension des conséquences sociales et humaines du développement du numérique dans l’ensemble de nos sociétés contemporaines.

Par « numéritie », et à l’instar de la littéracie et de la numératie mais aussi en différence, je désigne : « l »ensemble des compétences et des connaissances réfléchies nécessaires pour évoluer dans une société qui intégre à un niveau de plus en plus élevé les technologies fondées sur le numérique »

Il est ainsi possible de distinguer provisoirement plusieurs niveaux de « numéritie » : 1 Le niveau passif 2 Le niveau actif prescrit 3 Le niveau actif choisi 4 Le niveau créatif

Cette première approche du concept de « numéritie » demande évidemment à être retravaillée et approfondie mais me semlbe suffisamment englobante pour permettre un enrichissement venu de nombreuses disciplines qui pourront trouver là un objet de travail à visiter

A débattre

Bruno Devauchelle CEPEC

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