Internet se développerait-il comme un jardin presque sauvage ?
Voltaire fait dire à Candide : « cultivons notre jardin », si le verbe cultiver est utilisé ici dans son sens symbolique et non pas agricole, alors, avec Internet, nous voyons bien quelle direction prendre, en particulier dans le monde scolaire…
L’information sur Internet est créée, multipliée, dupliquée presque comme le modèle naturel de mon jardin : repiquage, marcottage, greffe etc… tout est bon pour que l’information pousse.
Sommes nous donc condamnés à devenir pour autant jardiniers ? Moi qui le suis très peu, je dois dire que l’observation des passionnés de jardinage et plus généralement de tous ceux qui travaillent ce qui reste de nature m’interroge : ne pourrait-on transposer cette culture du jardinage dans le domaine de l’information sur Internet en tant que modèle éducatif ? Ne faudrait-il pas réfléchir à notre activité en ; ligne comme le jardinier le fait lorsqu’il prend possesion d’un terrain en friche ?
Quelques exemples de rapprochement pourront illustrer ces questionnements. Si je choisis d’autoriser la reproduction de mes textes (licence creative commons) par exemple, ne suis je pas en train de faire la proposition du bouturage. Voulez vous une pousse de ce magnifique rosier ? Lorsque je prends, discrètement, une pousse dans le pot de fleur d’un lieu public, ne suis-je pas en train de « pirater » ? etc…
N’étant pas spécialiste du domaine, j’ai du mal à aller au fond de la métaphore, mais pourtant je pressens qu’il y là quelque chose à prendre en compte. Le modèle « naturaliste » a bien des limites, mais au moins peut-il servir de cadre de lecture d’une réalité, souvent foisionnante, à l’image de ces jardins luxuriants que l’on rencontre ici ou là dans le monde…
Je suppose que je ne suis pas le premier à tenter le rapprochement, mais, n’ayant pas fait de recherche sur le sujet, je me suis quand même autorisé à tenter la métaphore et à proposer de la filer. Il me semble que l’on a là une base amusante de réflexion, mais peut-être aussi d’interprétation qui rapprocherait le monde animal du monde végétal… ce qui n’est pas si souvent le cas…
A creuser et à bêcher, avec les outils du jardinier, bien sûr…
BD
Sep 01 2009
En regardant le jardin… j'y ai vu Internet !!!
- De bruno dans la catégorie Non classé
-
1 septembre 2009
- 2 mins to read
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2 Commentaires
J’aime bien la métaphore…
On peut parler aussi de jardinage pour les wikis.
Voilà la référence que j’avais noté :
« Une fois le wiki connu et la communauté constituée, les contributions vont commencer à foisonner. A tel point qu’un certain désordre ne manquera pas d’apparaître, nécessitant un périodique « nettoyage » ou « jardinage ». Ceci consiste à supprimer les pages en doublons, remplacer les mots en clair par des MotsWikis lorsque cela est pertinent pour créer des liens, corriger les fautes d’orthographe, ajouter des catégories… Inutile de se voiler la face : c’est un gros travail, mais la lisibilité et la valeur ajoutée du wiki en dépendent. C’est pourquoi l’administrateur du wiki aura tout intérêt à susciter des vocations pour que chaque membre prenne sa place de l’effort.» (Delacroix J., les Wikis, p130).
Voilà un beau semis.
Prendra-t-il racine ? Montera-t-il progressivement en fleur, en légume ou fruit, en graine ?
Ce qui me frappe surtout dans l’usage de la métaphore, c’est que celui qui la fait exprime par là combien il est entier dans ses multiples activités, si variées soient-elles.
Je peux moi aussi pressentir cette métaphore, du fait que je jardine. Mais j’ai aussi fait de l’éducation canine et je ressens toute une série de convergences entre certaines de ces pratiques et le travail d’écolage que réclament les Tices. Comprendra qui pourra sans que je développe plus.
Et pour avoir enseigné la/les religions et la morale à des jeunes pendant des années, je sais que les Tices sont comme une nouvelle religion. Des tas de parallèles sont à faire… (là non plus, je ne développe pas). Derrière tout cela, je pense, une identité qui, en ayant exercé ces diverses activités, a pu y mettre un fil rouge !
Je crois, Bruno que ton intuition révèle de toi un jardinier qui, s’il ne pratique pas bcp, pressent ce que doit être cet art… tout comme tu connais déjà celui des Tices !
(non, non, ce n’est pas un coup d’arrosoir !) 🙂
Continue en tout cas de bouturer tes réflexions. J’en prends volontiers « de la graine » !