Les TIC a l'ecole un autre point de vue

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Nous vous recommandons la lecture de ce texte de Floriane Pouzol, dans le site de la revue « Acteurs Publics » intitule : ecole : La Toile ne fait pas recette. (La lettre de la modernisation de l’etat – janvier 2006). consultable a l’adresse :
http://www.acteurspublics.com/lme/actu/24/dossier2.php

Derriere un argumentaire suffisamment etaye, l’auteure nous montre que l’ecole est encore loin du compte en matiere d’integration des TIC. Mais ici, contrairement a d’autres ecrits (R. Bibeau par exemple sur le site EPI) le point de vue est davantage celui des decideurs territoriaux. C’est, semble-t-il a cause d’un frein essentiel, le coût humain, que les choses stagnent. C’est en refusant cet investissement aupres des acteurs de l’education que les decideurs agissent contre leurs souhaits et empechent le developpement des pratiques des TIC. Si d’autres commentateurs voyaient les difficultes ailleurs (defauts des enseignants, defaut des supports d’enseignement et des ressources) il s’en ajoute ici une troisieme : le manque d’accompagnement des enseignants par l’institution qui mettrait en place des ressources en esperant que chacun s’y formera en « autarcie ».

De fait l’analyse est sans complaisance et met en cause les effets d’annonces des gouvernements qui se succedent. Malheureusement, ce n’est pas forcement un moyen de faire avancer les choses si des propositions constructives n’accompagnent pas ces analyses. Même si parfois ces propositions existent, il apparait qu’elles sont souvent limitees au domaine dont on a denonce la carence sans faire echo aux autres domaines.

Il serait interessant de mesurer dans les departements qui en ont fait l’experience l’impact des personnes ressources mises en place pour accompagner ces equipements ou ces ressources. Il me semble que de ce cote il y a un examen des pratiques a faire pour mieux comprendre ce qui fait obstacle a cette evolution. L’article evoque les ENT et voit deja poindre les difficultes, mais simplement en terme de desengagement financier de l’etat. Il faut peut-être aborder les questions sous un autre angle, entre autres, celui du cadre d’integration des TIC dans les evaluations scolaires terminales (brevet et bac ou encore B2i obligatoire, comme le socle de competence…) ainsi que dans celui des enseignants (C2i 1 et 2 obligatoire pour tous). Mais on voit poindre de nouvelles resistances en matiere de formation… A moins que l’on ne laisse une marge de manoeuvre a ces dispositifs de formation qui plutôt que d’être planifies en amont soient capables de s’adapter et de repondre reellement aux besoins des acteurs. Mais la c’est encore une autre revolution a engager, car l’organisation de la formation est tres mal comprise et acceptee a tous les niveaux, voire même contestee. C’est peut-être aussi pour cela que l’etat s’en desengage… (avec la complicite de certains acteurs de terrains, formateurs, stagiaires, avec parfois des intentions peu louables)

A debattre

BD

1 Commentaire

  1. Je crois qu’effectivement le manque de moyens vient surtout de la formation et des diverses résistances face au TIC. Le débat est déjà ancien avec les implications de contrôle et de savoir-faire qui échappe à de trop nombreux enseignants.
    La solution réside dans le développement de l’information literacy envers les élèves mais aussi les enseignants en formation initiale et formation continue.
    Comment sortir de cette impasse institutionnelle car les usages des TICE avancent via des volontés individuelles ce qui aboutit à des situations variées selon les établissements.

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