Le philosophe au hasard des digressions, pour bien commencer 2016

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Michel Serres, bien connu pour ses propos sur les technologies numériques n’oublie pas qu’il est aussi d’une part philosophe et d’autre part humain. Il est souvent convié pour prononcer des conférences en France et au delà, et malgré son âge et la fatigue de ces interventions, il n’en perd pas pour autant un propos coquin voire égrillard. En tout cas, son art pour raconter des histoires est remarquable, même si parfois des approximations peuvent être relevées.
Ceci dit, il est contesté, par exemple, pour plusieurs propos sur l’invention du terme « ordinateur » qu’il attribue à une discussion entre étudiants à l’ENS, tandis qu’une source « officielle » l’attribue à l’un de ces étudiants, mais alors devenu professeur à la Sorbonne, Jacques Perret, sur la base d’un courrier que celui-ci à envoyé à IBM en 1955. Évidemment sans preuve de cet échange à la cantine, difficile de le croire, en regard de ce courrier de J Perret à IBM… désormais bien connu de tous les spécialistes. Mais face au plaisir « gascon » de l’histoire le public cède aisément, parfois même au delà du raisonnable :
Ainsi les auditeurs des universités et instituts catholiques de Lyon et de Paris, en 2015, (Serres le coquin) n’ont pas du relever ces deux passages significatifs de cet aspect coquin du personnage. Bien qu’ayant acquiescé par les rires à ces passages, les personnes qui assistaient à ces conférences n’ont peut-être pas précisément perçu ces petites provocations qui font d’ailleurs souvent le sel de son art de raconter des histoires (Storytelling dirait-on maintenant, pour faire riche).
En guise d’amuse-bouche, en vue de préparer une année nouvelle qu’on souhaite bien meilleure que celle qui vient de s’écouler, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessus pour vous réjouir quelques secondes.
Chacun appréciera, en ces temps d’accord entre de grandes compagnies et le Ministère de l’Education, l’appréciation du philosophe et surtout son analyse des termes
Meilleurs voeux pour 2016
Bruno Devauchelle
 

2 Commentaires

    • Marie-Odile sur 11 janvier 2016 à 12:58
    • Répondre

    Bonjour,
    Merci pour ce moment de détente avec Michel Serres.
    Que pensez-vous de ces accords entre de grandes compagnies et le Ministère de l’Éducation ? En particulier l’accord de partenariat avec Microsoft
    ?
    Merci

    1. Les partenariats ne sont pas vraiment nouveaux, mais rarement avec des entreprises de cette taille. IBM et Apple ont jadis fait le siège des ministères et proposé des actions concertées sans que jamais cela n’ait impacté leurs présence dans les classes.
      Je pense que pour Microsoft et autres, c’est une question d’image de marque (cf les redressements fiscaux en cours). C’est aussi un changement de politique globale de Microsoft qui tente de rattraper Google.
      Du coté ministériel par contre, c’est un questionnement sur les choix politiques autour du numérique. Le Syntec (entreprises du numérique en France) se fait « coiffer sur le poteau). IL aura quelques miettes -des tablettes -françaises- et le maintien des ENT (exigence de compatibilité avec le SDET)
      En fait la faiblesse est du coté du ministère qui ne parvient pas à promouvoir une ligne directrice basée sur des logiciels spécifiques : le grand public à battu l’école en terme d’usages. Du coup les fournisseurs du grand public viennent dire à l’école qu’elle n’a pas la qualité et la capacité de développer des produits. Je pense que c’est Microsoft (365) contre Google (Apps) qui se joue derrière. Et nos politiques regardent passer les trains en essayant de récupérer quelqu’argent.
      Pour nos élèves, par contre… il y a bien mieux à faire.

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